Une étude américaine sur la réduction des risques tabagiques

Le site vapolitique.fr ainsi que femmeactuelle.fr nous informe qu'une étude américaine sur la réduction des risques tabagiques a été rendue publique.
Curieusement, cette étude ne fait pas beaucoup de vagues. Elle date du 22 décembre mais on commence juste à en entendre parler. Et encore très, très peu.
On peut la découvrir en intégralité à cette adresse. Attention, elle est totalement en anglais. Cependant, les allergiques à l'anglais seront ravis d'apprendre que vapolitique.fr fait une synthèse intéressante de cette étude en mettant en exergue les points importants.
L'objet de cette étude est le volonté de faire prendre en compte la réduction des risques tabagiques de manière générale, et parmi les possibilités de réduction des risques, la vape. D'ailleurs le sous-titre est explicite : recadrage des opinions sociétales sur l'usage de la nicotine pour sauver rapidement des vies
Plus qu'un long discours, le mieux est que je vous montre un des graphiques accompagnant cette étude, ce sera beaucoup plus parlant.



Les différents produits sont classés par ordre de dangerosité : à l'extrême gauche, la dangerosité lié au fait de ne rien prendre (ni tabac, ni vape, ni substitut nicotinique) qui évidemment est qualifié de non dangereux, à l'extrême droite, la dangerosité liée au tabac, classée dans la catégorie "extrêmement toxique". La vape (e-cigs sur le graphique) est classée "beaucoup moins dangereux".  Sur l'axe des ordonnés, on lit la mesure de la dangerosité potentielle.
J'aime beaucoup ce graphique. Il présente de manière claire et immédiatement lisible la dangerosité des différents produits. Tout est dit, non ?

Je terminerai en disant que cette étude a été réalisée par pas moins 6 docteurs et beaucoup sont issus du milieu universitaire (Universités de New-York, de New-York et du Nevada) ou du Scrhoeder Institute qui est une organisation publique américaine spécialisée dans la santé.

Bonne lecture et bonne vape !

Indispensable, la colonne "no use, no harm"...

Moi je pense que c'est important cette colonne, en science dans une expérience il y a toujours un échantillon témoin. 

Maintenant elle mériterait un peu plus de détail comme par exemple "vivre en centre ville"/"à la campagne à coté d'un exploitation Monsanto friendly"/"à la campagne entouré de paysans bio"

@Vieux Pat :

Indispensable, je ne sais pas, mais, pour ma part, cela ne me choque pas du tout. Il me semble que c'est leur devoir de médecin de rappeler que le moins risqué est quand même de ne rien prendre. Cependant, il est illusoire de penser que tout le monde peut arrêter le tabac du jour au lendemain, il faut bien prévoir une étape intermédiaire. Ces chercheurs le disent d'ailleurs dans l'étude, si j'ai tout compris
Et puis il y a ceux qui voudront continuer de vaper pour le plaisir que cela leur rapporte qui devront éventuellement assumer un risque sans commune mesure avec celui du tabac mais pas forcément nul non plus. C'est le ratio bénéfices/risques.
Ensuite, ne pas fumer, ne pas vaper ne signifie aucunement qu'on ne prend aucun risque à côté. La vie est risquée. Prendre sa voiture présente un risque, travailler présente un risque (accidents du travail ou maladies professionnels), faire du sport présente un risque, rester tranquillement chez soi présente un risque (les accidents domestiques).
Une vie ascétique est probablement le style de vie le moins risqué de tous mais il n'est pas exclu qu'on s'y embête royalement ! Et puis encore mener une vie ascétique en plein centre ville n'est pas forcément sans risque (pollution). Si en plus on boit du lait Lactalis...
A chacun de faire ses propres choix de vie.

En tout cas, perso, je continue de bien aimer cette étude qui place la vape dans un contexte et ce graphique qui présente les choses de manière on ne peut plus claires et compréhensibles au délà de tous les grands discours, de tous les débats plus ou moins orientés.

Le graphique semble hyper-pédagogique, j'aime beaucoup. Je pense que je vais le réutiliser en formation.
Je vais me poser tranquillou cette aprem pour lire l'analyse de vapolitique.

@ThibaudC :

Le graphique semble hyper-pédagogique, j'aime beaucoup. Je pense que je vais le réutiliser en formation.

Tant mieux si cela peut te servir !
Je trouve aussi que ce graphique est probablement le plus pédagogique que j'ai vu pour aborder les questions de vape et de santé.
Je pense que je vais l'utiliser aussi régulièrement.

L'étude en elle-même me semble elle aussi très bien pour ce que j'ai pu en juger pour le moment.

HS à Franck
Je n'aime pas trop dans un contexte médical ou scientifique cette phrase "Vivre est un risque".
Pourquoi ne pas boire au volant ou conduire sans ceinture...?

Je fume et j'enfume...
En gros, autant dire que la sciences n'est qu'idiotie..., en poussant bien sûr le bouchon.  

Ceci dit, j'aime quand-même te lire...

J'ai du mal à trouver la méthode utilisée pour mesurer les risques des différents dispositifs. Ça m'apprendra a avoir dormi pendant les cours d'anglais...

@Moushe :

Je ne  crois pas avoir écrit que la science est une idiotie. D'autant que le forum s'intéresse de près aux études scientifiques sur la vape.
La science médicale est là entre autres pour mesurer les risques liés à des comportements. Après il y a aussi une question de philosophie de vie qui vient se greffer. Tu peux ôter tous les petits plaisirs de la vie qui sont autant de comportements pouvant être jugés à risque. C'est peut être très bien sur un plan médical mais on peut se faire chier quand même.
On va prendre un petit exemple : manger presque exlcusivement des fruits, des légumes et de la viande blanche est probablement très sain. Mais perso, j'aime bien aussi la charcuterie, les frites et les gâteaux très crémeux !  

Quant à boire au volant,  c'est là aussi une question de philosophie de vie : non seulement c'est illégal,  non seulement on risque sa vie mais aussi celles des autres, les proches dans la voiture ou le quidam qui passe en face.

Pour considérer un risque, y'a toujours au moins deux composantes à prendre en compte : la probabilité d'apparition de l'évènement, et la gravité de cet évènement. Des risques, il y en a absolument partout, on est obligé d'en prendre. Que ce soit quand on découpe sa viande au couteau, qu'on rentre dans sa baignoire, ou qu'on mange de la viande rouge. Mais notre choix, il dépend de ces composantes, qu'on met en rapport avec ce qu'on y gagne en prenant ce risque.

C'est pourquoi on mange de la viande rouge, on utilise nos voitures, ou on traverse aux passages cloutés, mais qu'on évite le saut en parachute sans parachute. C'est aussi pourquoi on préfère arrêter de fumer, mais qu'on ne se prive pas de vapoter.

Enfin, c'est en tout cas ma vision du risque.

@ThibaudC :

On a à peu près la même vision !